Écrans :
Attention
DANGER !
Conférence du 6 mai 2023
Animée par Noël GALTIAU
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Tout le monde le sait, tout le monde s’en doute,
aujourd’hui, la science le dit : les écrans sont
mauvais pour les enfants.
Oui, mais pourquoi ? Quels sont les vrais dangers ? Que se
cache-t-il derrière le simple geste qui consiste à prêter son
téléphone à son enfant ? C’est que nous vous proposons de
découvrir durant cette conférence qui n'a pas pour objectif
de diaboliser les écrans qui font désormais partie
intégrante de notre vie de tous les jours.
L’objectif est d’expliquer clairement la situation, les risques
et les dangers des écrans pour nos enfants an de les
protéger d’un éau le plus souvent méconnu des parents
qui pensent souvent bien faire, voyant dans l’écran une
source éducative et pédagogique.
Noël Galtiau est un père passionné par le sujet et un
formateur chevronné, sources documentaires à l’appui, il a
décidé de participer à la démarche nécessaire
d’information concernant ce éau terrible et silencieux qui
conditionne le développement de nos enfants.
Partie 1 7
Retranscription de la conférence. 7
Partie 2 23
Sources et documentation 23
6
7
Partie 1
Retranscription de la conférence.
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Je ne vous apprends rien, les écrans ont envahi
notre quotidien. Ils sont partout : Télévisions,
Ordinateurs, Tablettes, Smartphones. On les
trouve dans le salon, dans la cuisine, dans les
chambres (sic), sur les tables de chevet, au travail,
dans les transports, à l’école, parfois dès la
maternelle.
Comme vous je les utilise. Pour travailler,
beaucoup, pour m’informer souvent, pour me
distraire un peu. Mais quand on y pense, on se dit
tous que quelque chose cloche.
Elle fait peur cette image non ?
Pourtant c’est devenu notre quotidien.
Bien sur c’est encore plus effrayant lorsqu’elle
montre nos enfants, hypnotisés, captés, enfermés
dans monde numérique dont il est parfois bien
difcile de les faire sortir.
On a tous entendu quelqu’un dire « les écrans
c’est pas bon pour les enfants ».
Ce qu’on entend moins en revanche, c’est
« pourquoi les écrans sont nocifs pour les
enfants ? ».
Depuis de nombreuses années maintenant, on
assiste à l’arrivée à l’école d’enfants qui souffrent
de graves problèmes :
Retards de langage, avec des enfants qui ne
parlent pas à deux ans ou qui pratiquent
l’écholalie,
Retards de motricité globale et/ou retards de
motricité ne, avec des enfants qui ne savent pas
tenir un crayon, qui parois ne disposent pas de pla
pouce pince / index, des enfants qui ne savent pas
manipuler,
Troubles du comportement, des enfants qui ne
répondent pas à leur prénom et qui restent
enfermés dans leur bulle ou qui se montrent
anormalement agressifs.
Des enfant « intenables », pas du tout prêts pour
entrer à l’école et des parents dépassés par un
phénomène qu’il ne comprennent pas.
Ces troubles cliniques sont alors le plus souvent
identiés comme faisant partie de la sphère
autistique, donc relevant du handicap et d’une
prise en charge par des structures spécialisées, ce
qui peut être long et compliqué et des enfants qui
se trouvent soumis à des traitements
médicamenteux.
Mais au l des consultations, certains
professionnels de santé trouvent un lien : ces
enfants sont quasi tous surexposés aux écrans.
Et pas du tout autistes !
Et il se trouve que de nombreuses études leur
donnent désormais raison… Des milliers
d’études à vrai dire. Des études sérieuses,
objectives, malheureusement assez peu en France
encore.
Mais de nombreux collectifs se mobilisent pour
parler de CE QUI DEVIENT UN VRAI PROBLÈME
SANITAIRE. Professionnels de santé, enseignants,
collectivités locales, Associations, gouvernements,
mais l’information ne circule pas encore assez
vite.
Je me nomme Noël Galtiau. Je ne suis pas un
scientique. Je ne suis pas non plus un
professionnel de santé. Avec l’association LE
PARTAGE, nous avons décidé d’apporter notre
pierre à l’édice et participer à la nécessaire
démarche d’information concernant le problème
DES MAUVAIS USAGES des écrans. Car le manque
d’information, est une partie du problème.
Dans la vie de tous les jours, je suis un formateur
et mon travail consiste à expliquer simplement
des choses compliquées. Et aujourd’hui, pour
mieux comprendre le phénomène des écrans, je
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vous invite à découvrir ou redécouvrir une des
choses les plus complexes de l’univers…
VOTRE CERVEAU ! Alors je vous rassure
immédiatement, je ne vais pas vous faire un cours
complet sur le cerveau humain. J’en serais de
toute façon bien incapable. Mais si je vous montre
un cerveau, c’est parce qu’il va nous permettre de
répondre à une question : POURQUOI ? Pourquoi
sommes nous tous accros aux écrans ? Pourquoi
est-ce dangereux ? Pourquoi est-ce que cela
menace nos enfants, nos adolescents et mêmes
nous les adultes ? Pourquoi la période de la petite
enfance est si précieuse ? Comment tout ça
fonctionne et QUI EN TIRE PROFIT ? Nous allons
parler d’apprentissage, de plaisir et de
récompense. On va même faire quelques petites
expériences. Joli programme non ?
Le cerveau humain est loin d’avoir livré tous ses
mystères. Mais les neurosciences font des progrès
incroyables dans la compréhension de son
fonctionnement grace à l’imagerie médicale et les
chercheurs en apprennent un peu plus chaque
jour… Par exemple, on sait désormais de source
sûre que nous utilisons bien 100% de notre
cerveau, contrairement à la légende qui dit que
nous n’en utilisons que 10%.
On sait également que le cerveau humain n’est
mature qu’à l’âge de …. 25 ans ! Et oui, certains
d’entre-vous, dans cette salle, possèdent un
cerveau pas tout à fait « ni » ;-)
Enn, on sait également, c’est prouvé par la
science, que nous ne pouvons pas faire plusieurs
choses à la fois. Et oui, même vous mesdames
(même si ça doit parfois arranger ces messieurs de
penser ça de temps en temps …)
Dans les années 1900, on a découvert un truc
fascinant dans le fonctionnement du cerveau.
C’est le circuit de la récompense. À chaque fois
qu’on fait un truc bien pour nous, il nous envoie
une petite décharge d’une molécule qui s’appelle
la Dopamine. Et ça nous donne du plaisir et nous
pousse à reproduire l’expérience. Exemple quand
je mange du chocolat. Et parfois, il suft de penser
à manger du chocolat pour avoir immédiatement
une petite dose de dopamine… Et la dopamine,
le cerveau en raffole ! Il est carrément accro à cette
molécule ! Plus on pense à quelques chose qu’on
aime, et plus on fabrique de la dopamine… et
plus on en veut encore
Laissons un peu le cerveau de coté et intéressons
nous aux tout petits.
Le cerveau d’un bébé qui vient de naitre n’est pas
du tout terminé ! Il est à peine ni, et ne
représente que 25% du cerveau adulte. Il possède
presque tous les neurones qui vont être utilisés à
l’âge adulte mais il ne possède que peu de
connexions entre ces neurones. Durant les 6
premières années de la vie, plusieurs centaines de
connexions par seconde vont se créer. C’est une
période unique et irremplaçable ! Ce sont CES
connexions qui vont permettre les apprentissages.
Et ces connexions se spécialisent rapidement. Le
cerveau renforce les connexions qui sont utilisées,
et délaisse les connexions peu utilisées qui
niront par être supprimées ! On appelle ça
l’élagage synaptique et ça va continuer jusqu'à la
n de la puberté environ…
Et c’est ici que le problème commence avec les
écrans.
Mais c’est quoi le problème ? C’est super les
écrans ? Mon bébé il adore ! Je lui mets plein de
programme éducatifs, il est super calme ! Et il ne
s’ennuie jamais !
Peut-être que vous aussi vous pensez ça. Peut-être
que vous aussi vous pensez bien faire en donnant
une tablette à votre bébé ou à votre jeune enfant.
Mais c’est une terrible erreur et vous faites ce que
l’on appelle désormais de la Technoférence. La
Technoférence c’est un mot valise qui mélange
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Technologie et Interférence. Ce terme a été
inventé vers 2014 et désigne « les interruptions
quotidiennes des interactions humaines à cause
des écrans ».C’est cette technoférence qui est à
l’œuvre à chaque fois qu’un parent détourne son
regard du tout petit pour plonger dans son
smartphone.
Pour bien grandir un jeune enfant a besoin
d’interactions sociales et humaines riches et
variées. Prenons le cas du langage : l’acquisition
du langage est uniquement possible avec des
interactions humaines. Des études démontrent
que les écrans n’apprennent ni à parler ni à
l’acquisition du langage. Les mots prononcés par
un écran glissent et n’ont aucun sens pour le tout-
petit.
Le cerveau est programmé pour répondre à des
stimulus humains : un sourire échangé, un regard,
des mots . Des mots qui doivent être associés à des
actes : «viens là, je te mets tes chaussures», «oh !
Regarde !, un oiseau», «tu as chaud, je vais
t’enlever ton manteau». Ça permet au petit
cerveau de comprendre la réalité qui l’entoure.
Les réactions humaines (du papa ou de la maman)
contribuent à sécuriser le petit et sont
indispensables à son bien-être.
Savoir cela c’est une chose… Mais le voir, c’en est
une autre. Pour vous montrer la puissance de ce
phénomène, prenons quelques minutes pour
regarder ensemble cette expérience faite en 1970,
bien avant l’arrivée des écrans dans nos vies
part la télévision)…
Cette expérience a été réalisée par un
psychologue (Edward Tronick) pour montrer les
phénomènes d’attachement et de sécurisation des
tout-petits… C’est un peu dur à regarder…
Gardez ça en tête (ça devrait pas être dur) on y
reviendra.
Une autre caractéristique de base du cerveau et de
son développement, c’est que ce cerveau est
littéralement modelé par l’environnement,
littéralement construit sur la base de toutes les
expériences menées par l’enfant. Pour développer
sa motricité par exemple, un enfant doit toucher,
il doit utiliser ses cinq sens, dans un
environnement en 3 dimensions. C’est doux, c’est
dur, ça s’écrase. Une pomme, c’est rond, ça pèse
un peu lourd, c’est sucré, si je la pousse elle roule,
si je la lâche elle tombe… Toutes ces petites
expériences façonnent le cerveau du petit enfant
et créent des milliers de connexions chaque
seconde.
Evidemment, l’expérience est très différente s’il
fait tout ça sur un écran. Avec l’écran, la seule
sensation perçue, c’est le verre lisse et
l’efeurement du doigt. Une étude américaine a
démontré que les applications d’empilage de
cubes sur iPad avec des bébés ne fonctionne pas.
Avec des vrais cubes l’enfant repart de zéro. Idem
pour les bébés qui savent compter en arrivant en
maternelle ! Ils répètent « bêtement », ils
comptent jusque’à 100 mais sans comprendre ce
que ça veut dire. Ils ne savent pas « donner » deux
cubes quand on le leur demande.
Grâce à des jeux traditionnels, l’enfant apprend la
persévérance et la frustration. Je teste, je rate, je
recommence. Les encouragements des parents
contribuent à faire prendre conance à l’enfant.
Les jeux éducatifs sur tablettes n’apprennent pas
la frustration, ce sont des puzzles assistés, des
coloriages quasi automatiques, réalisés avec un
doigt. On donne au cerveau ce qu’il adore : un
résultat rapide, du plaisir et sans effort.
Evidemment, si ensuite vous lui demandez de
faire un dessin avec une feuille de papier et des
crayons, ce sera moins facile, moins joli, moins
réussi et donc super frustrant ! Colère garantie !
Enn, votre enfant n’a pas besoin d’être protégé
de l’ennui. Au contraire, l’ennui est prolique, car
il permet à l’enfant de laisser travailler son
imaginaire, et donc de créer encore de nouvelles
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connexions. Le petit enfant ne s’ennuie jamais ! Il
explore ! C’est d’ailleurs pour ça que vous passez
votre temps à lui courir après !
Mais quand un écran s’allume, un enfant s’éteint.
Lorsque vous le placez devant un écran, comme
par magie il s’immobilise.
Son attention est tout entière accaparée par
l’image.
Comment ? Pourquoi ? C’est quoi le truc ?
Il y a deux types d’attention dans le cerveau. Une
attention qu’on va appeler « primaire », innée,
archaïque, que l’on partage avec tous les grands
mammifères. C’est cette attention qui fait qu’on va
s’orienter naturellement vers un stimulus visuel
ou auditif. Et puis il y a l’attention volontaire, qui
est une attention que l’enfant va acquérir durant
ses apprentissages. Les écrans ne sont pas des
jouets comme les autres. Les écrans sont des
capteurs d’attention pour le tout petit. L’écran sur-
stimule l’attention non volontaire. L’enfant est
capté par les stimuli visuels et sonores ultra
rapides de l’écran. Il ne vas pas chercher la
sensation, c’est la sensation qui vient à lui Mais
dans une véritable avalanche ! qui le submerge, et
qui le plonge dans cet état hypnotique que nous
connaissons tous. Et le pire dans tout ça c’est qu’il
adore ça.. Son cerveau adore ça !
Avant 6 ans, les écrans sont toxiques pour les
enfants. C’est pas moi qui le dit .. Enn si ;-) je le
dit aussi, mais ce sont les mots d’un député lors
de la seconde séance à l’assemblée Nationale de
mars 2023. On y étudie en ce moment même une
loi concernant la surexposition aux écrans pour
les enfants.
Si vous devez garder une information en tête,
avant 6 ans, les écrans sont totalement inutiles
pour un enfant, pire, c’est du POISON. Chaque
minute passée devant un écran c’est autant de
savoir qui seront plus longs ou impossibles à
acquérir…
Mieux vaut tard que jamais, tous ces phénomènes
commencent à être très sérieusement pris en
compte… Le HAUT CONSEIL DE LA FAMILLE DE
L’ENFANCE ET DE L’ÂGE a rendu un rapport en
mars 2023 et dit, je cite :
« De nombreuses études ont montré les effets
néfastes des écrans sur la santé mentale de
l’enfant. Si les effets délétères des écrans sur la
santé mentale de l’enfant font consensus, il ne
s’agit pas tant d’incriminer les écrans que le temps
passé par les enfants à utiliser ces outils
numériques et télévisuels, et le mésusage qui en
est fait. »
Du coté de l’état et des collectivités ça bouge
également. L’académie des Sciences a publié un
appel à la vigilance - à lire absolument, une
analyse claire et dépassionnée. Le rapport du
gouvernement sur les 1000 premiers jours
explique très bien la nécessité des interactions
humaines et l’aspect délétère des écrans sur les
tout-petits. Enn, tout récemment comme je le
disais, une proposition de loi visant à mettre en
œuvre une politique de prévention des risques
liés à l’exposition aux écrans numériques pour les
enfants de moins de 6 ans a été déposée pour, je
cite, « prendre en compte ces risques désormais
identiés ».
OK mais APRÈS 6 ANS alors ? Les écrans, c’est bien
ou c’est mal ? C’est compliqué. D’autres
problèmes surviennent.
Bien entendu, nous n’allons pas ici diaboliser les
écrans et les technologies numériques. Nous
savons tous à quel point ils ont bouleversé nos
vies (sciences, éducation, etc.) et moi-même j’en
utilise beaucoup, tous les jours. Ce dont nous
allons parler ici c’est de l’utilisation qui en est
faite, et plus précisément, on va parler de temps
d’utilisation excessif des écrans récréatifs par les
enfants (mais aussi des ados et des adultes) et des
dangers que cela représente. Ok, alors quand on
parle de temps excessif, ça veut dire quoi
exactement ?
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En France, dès l’âge de deux ans (et c’est même
avant de nos jours puisqu’il y a des bébés qui
passent des journées entières devant les écrans)
les enfants passent en moyenne 3 heures devant
les écrans. Je parle ici de tous les types d’écrans et
je parle seulement des usages récréatifs.
Entre 8 et 12 ans, ce temps passe à 4h 45. Et de 13
à 18 ans, ça grimpe à 6h45. (Sources : Michel
Desmurget, La fabrique du crétin digital. - Etude
US Commun Sense Media, 2015).
Ces chiffres sont déjà effrayants, mais voici une
autre manière d’illustrer ces temps passés : Pour
un tout petit, c’est 1000 heures par an soit 1 an de
maternelle ! pour un enfant c’est 1700 heures par
an soit 2 ans d’école, et pour un ado c’est 2400
heures par an, soit 2,5 années de scolarité ! (et
encore ces chiffres ont quelques années).
Notes complémentaires : CP-CE1-C2-CM1-CM2,
on est à un peu plus de 860 heures par an.
(ministère de l’éducation nationale) - Au collège,
c’est 26 heures par semaine sur 36 semaines
environ soit environ 900 heures de cours.
C’est Michel Desmurget, un Neuroscientique de
l’INSERM qui dit cette phrase dans son livre : La
fabrique du crétin digital. « Le temps passé devant
les écrans n’est plus seulement excessif, il est
carrément irréaliste, hors-normes, extravagant » Et
le problème, c’est que tout ce temps est volé à
d’autres activités qui sont primordiales,
indispensables pour le développement cognitif
des enfants et des ados.
Depuis 2017 aux États-Unis, la plus vaste étude
jamais réalisée sur l’impact des temps d’écrans sur
les enfants est en cours jusqu’en 2027.
Elle est menée par l’Académie Américaine de
Pédiatrie et elle suit 11 000 enfants de 9 à 19 ans.
Cela monopolise 22 centres de recherches pour
un budget de 265 Millions de dollars.
De très nombreux scientiques français attendent
les résultats de cette étude avec impatience (les
premiers retours sont déjà édiants).
Bien, parlons un peu maintenant d’un mythe très
répandus concernant les « Enfant du
numériques », ceux qu’on appelle aussi les Digital
Native ou les Millennials. Nos enfants, nés à une
époque ou les technologies numériques sont
partout seraient des sortes de mutants,
parfaitement adaptés à ce nouveau monde…
Et bien NON, grandir avec le numérique ne suft
pas à en maitriser les usages. Cette idée, c’est ce
que le sociologue Pascal Plantard appelle le
« complexe d’Obélix ». Il explique que ce n’est
parce que les enfants sont tombés dedans quand
ils étaient petits que tout ça est normal pour eux.
Ils ont évidemment besoin d’être formés à l’usage
de tous ces outils numériques.
Pour la petite histoire, cette petite lle (celle qui
s’afche sur l’écran) n’existe pas et cette image a
été créée à l’aide de l’intelligence articielle
comme quoi, la technologie a du bon quand
même !
L’usage des écrans par les Enfant du numérique
est essentiellement récréatif : Réseaux Sociaux,
jeux, Sites marchands, SMS, CLIPS, Films & Séries
représentent 97% des usages. Seulement 3 % de
ce temps est utilisé pour la création de contenu
académique (quand ces 3% existent). Et encore, le
problème avec ces 3%, c’est qu’ils sont le plus
souvent utilisés conjointement avec d’autres
activités non académiques (SMS, vidéos, etc…)..
(Sources : Michel Desmurget, La fabrique du
crétin digital).
Certes, les enfants du numériques, les millénials
comme on les appelle, sont très à l’aise avec les
réseaux sociaux. Mais totalement incompétents
pour traiter les infos qui s’y trouvent ! Les
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chercheurs de l’Université de Stanford parlent
d’un danger réel pour la démocratie ! C’est pas un
gros mot «incompétent». Ce qu’il faut
comprendre ici c’est que pour analyser une
information, avec un regard critique et un
minimum d’analyse, il faut un peu de culture
générale, un peu de vécu, et nos ados ne sont pas
forcément tous très au point. Ajoutons à cela qu’il
sont relativement incompétents face aux outils
numériques vraiment utiles (traitement de texte,
Tableurs, PDF, etc.) Nous l’avons bien vu pendant
l’épidémie de COVID, et ils n’étaient pas les seuls,
beaucoup d’adultes étaient perdus également.
Revenons sur notre ami le cerveau. Il y a 2 façons
de penser. Le système 1 et le système 2.
Le système 1 prend des décisions rapides,
automatiques et souvent de façon inconsciente
(on appelle ça des heuristiques, des raccourcis
mentaux). Ça demande peu d’efforts au cerveau,
ce sont plutôt des réactions émotionnelles et
instinctives. On utilise le système 1 dans nos
tâches quotidienne et les situations d’urgence.
Le système 2 est plus lent, plus rationnel,
conscient et logique. Il demande plus d’effort
cognitif pour traiter toutes les informations . On
s’en sert pour l’analyse, la planication et les
décisions rationnelles.
Le système 1 se trompe parfois. Car notre cerveau
ne peut pas traiter la multitude d’informations
qu’il reçoit en permanence. Il fait des erreurs. On
appelle ça des biais cognitifs.
Et des biais cognitifs, on en a plein. Dans le dessin
qui est derrière moi, on en a répertorié plus de
200. disponible sur internet facilement sur
Wikipedia.
Le biais d’aversion à la perte par exemple, qui
nous fait paraitre toujours plus important que
qu’on va perdre plutôt que ce qu’on va gagner
Effet de cadrage avec lequel on est régulièrement
manipulé par les médias ou les réseaux sociaux,
Le biais de croyance qui renforce naturellement
CE EN QUOI ON CROIT DÉJÀ et qui nous pousse
à donner plus de valeur à des infos qui vont dans
notre sens….
Prendre une décision c’est donc difcile pour le
cerveau surtout si on veut traiter toutes les
informations nécessaires à cette prise de
décisions. Si trop d’information ou pas assez de
temps pour les traiter le cerveau évacue
naturellement certains « calculs » avec ces
raccourcis. Les bais cognitifs sont hérités de
milliers d’années d’évolution. On a tous les
mêmes et il est difcile (mais pas impossible) de
lutter contre eux.
Éviter l’impulsivité (tourner 7 fois sa langue dans
sa bouche, nos grand-mères savaient de quoi elles
parlaient), prendre le temps d’analyser, faire
preuve d’empathie…
Voici une petite expérience pour vous montrer
comment votre cerveau peut vous tromper…
On connait tous cette illusion d’optique ! Vous
savez que les trois lignes ont la même longueur…
Mais pourtant votre cerveau vous montre le
contraire.
Ça c’est le résultat du système 1. Et vous voyez sa
puissance. Les trois lignes sont de la même
longueur mais pourtant vous continuez à les voir
de longueurs différentes… Vous ne me croyez
pas ? Et pourtant
Je vois que vous aimez ça, on en fait une autre…
Expérience.
Je vous ai manipulé ! J’ai ici utilisé un biais de
CADRAGE pour vous faire penser ce que je
voulais. C’est ici un exemple très simple mais on
peut décliner ce concept dans de très nombreuses
14
situations…
La partie gauche de la salle a vu des mots qui
étaient dans le registre de la couture : Couture,
aiguille, laine, etc.
La partie droite quant à elle a vu des mots qui
faisait penser à la famille : Père, Soeur, Frère…
Lorsque le mot nal est apparu, certains on t dit
FILS (le ls de son père) tandis que les autres ont
dis FILS, des ls de couture…
Et voila comment on peut orienter une pensée…
Notre cerveau n’est donc pas infaillible… Il est
addict au plaisir et il fait beaucoup d’erreurs
Et dans notre monde hyper connecté, il y en a
certains qui ont parfaitement compris comment
exploiter tout ça …. Ce sont les réseaux sociaux !
Rendons à César ce qui revient à César, les réseaux
sociaux, fondamentalement, ne sont pas mauvais.
Un tissu social c’est une regroupement de
personnes qui partagent des centres d’intérêts
communs. C’est quelque chose qui répond à un
besoin fondamental de l’être l'humain, appartenir
à un groupe. Nous sommes des créatures sociales.
La famille, les amis, les membres d’une même
classe au collège ou à la Fac, les copains du
boulot, autant de réseaux sociaux avec lesquels on
échange tous les jours.
Mais ici, c’est plutôt de Réseau Social Numérique
dont on va parler. C’est une meilleure dénition
pour Facebook, Snapchat, Instagram et
compagnie.
Il y a deux principaux problèmes avec les réseaux
sociaux :
Le temps qu’on y passe, volontairement ou
involontairement (et même surtout
involontairement)
Les effets psychologiques et mentaux sur le
cerveau des utilisateurs et notamment des plus
jeunes.
Rappelons un détail important. Les réseaux
sociaux sont interdits aux enfants de moins de 13
ans. Après 13 ans, c’est aux parents d’accorder
l’autorisation. À partir de 15 ans, l’enfant peut
s’inscrire seul. Mais savez-vous que la limite de
13 ans ne repose sur aucune étude médicale ?
Elle provient d’une loi américaine sortie en 1998
au début d’internet pour protéger (déjà) les
enfants contre la publicité. Mais 1998 c’est la
préhistoire ! Facebook est sorti en 2006,
Instagram en 2010, Youtube en 2011 et Tik Tok en
2018… Ce n’est donc pas pour rien que les
professionnels de santé trouvent cet âge bien trop
bas et souhaitent le porter au moins à 15 ans. Sans
compter que ça entre en contradiction avec le
RGPD qui interdit la divulgation des données
personnelles aux personnes de moins de 16
ans… Ce qui exclue donc les réseaux sociaux
normalement….. Sauf si l’accord est donné (dès
13 ans) par les parents. Et les enfants savent être
persuasifs…
Mais le problème est encore plus grave qu’on ne
le pense Une récente consultation publique de
la CNIL indiquait en 2021 que les premières
inscriptions à un réseau social commencent vers
8 ans et demi ! Mais que fait la police ?
On va parler un peu de la mécanique des réseaux
sociaux. Comment ça marche ? Comment
gagnent-ils de l’argent ?
Et quand on parle d’argent, on parle de combien ?
Les réseaux sociaux produisent plus de richesse
que n’importe quelle industrie dans toute
l’histoire de l’humanité. (Ils sont tous en tête)
Juste un exemple : Facebook revendique 3
milliards d’utilisateurs. Chaque utilisateur lui
15
16
phénomène bien connu pour favoriser
l’addiction ! La récompense aléatoire.
Les applications sur les téléphones regorgent de
fonctionnalités développées dans un seul but :
nous offrir notre dose régulière de DOPAMINE et
nous retenir captifs :
Les notications qui surgissent partout et tout le
temps et qui sollicitent en permanence notre
attention involontaire (comme l’enfant hypnotisé
dont je parle au début de la conférence)
Les vidéos en autoplay, qui se lance les unes à la
suite des autres ce qui joue sur un biais
comportemental bien connu : le choix par défaut :
plus facile pour le cerveau d’accepter quelque
chose qui est offert plutôt que d’aller le chercher
de manière consciente. (Tik Tok, Instagram, etc..)
Les likes, les j’aime, les ammes, les coeurs qu’on
reçoit sur les réseaux sociaux c’est une décharge
de Dopamine dans le cerveau et ça atte notre égo
en donnant le sentiment d’être écouté et
approuvé (ça fait donc appel au biais de la
récompense) et ça permet de se sentir aimé…
Un peu plus discret mais tout aussi pervers et
efcace, les mentions « lu » et les trois petits
points qui apparaissent et qui indiquent qu’une
réponse est en cours de rédaction… et qui vous
scotchent toujours plus… On joue ici sur le biais
de la pression sociale - message envoyé on
attend de voir …. message lu ! PAF ! DOPAMINE !
Il a lu le message il s’intéresse à moi, il m’aime
et de l’autre coté on a peur de laisser un message
non lu trop longtemps car une réponse tardive est
mal vue… On appelle ça le Stress d’instantanéité.
Le piège se referme
Ça provoque même des nouvelles pathologies !
Vous connaissez la Nomophobie (No Mobile
Phobia). C’est la peur de se retrouver
soudainement sans son téléphone, devenu une
véritable extension de nous même. Ça génère de
l’anxiété et des troubles du comportement. (Bien
visibles si vous tentez de prendre le téléphone de
votre ado..)
Et la FOMO (Fear Of Missing Out) ou, en bon
français : la peur de rater quelque chose. Ça
pousse les utilisateurs à vérier de manière
frénétique et compulsive leur téléphone en
permanence, et cela même en l’absence de
notication. Les utilisateurs chroniques peuvent
consulter leur téléphone plus de 200 fois par
jour !
Le résultat le plus évident à tout ça : c’est
l’addiction possible à ces réseaux et la perte de
temps qui y est associée… Beaucoup d’ados
passent tout leur temps dessus, au détriment de
toutes les autres activités. Mais les réseaux
sociaux, ce n’est pas que des cœurs, des likes et
des échanges sereins entre amis. Ils exposent
aussi nos enfants à de nombreux dangers.
Certains voient leurs relations sociales altérées,
préférant les réseaux sociaux aux vraies
rencontres et aux vrais échanges. Puisqu’il est plus
facile de trouver des dizaines, des centaines de
personnes qui pensent comme vous et qui vous
donnerons raison et la sensation d’appartenir à
un groupe qui vous comprend.
Ma mère est nulle => mille réponses, t’as
raison, les parents c’est tous des nazes…
C’est une immense tribune, acquise, qui écarte les
enfants de leurs parents.
La Cyberintimidation : C’est l'un des dangers les
plus répandus sur les réseaux sociaux. Elle peut se
produire sous la forme de harcèlement, de
moqueries, de menaces ou d'insultes en ligne, ce
qui peut avoir un impact négatif sur l'estime de soi
et la santé mentale des adolescents.
L’estime et l’image de soi. C’est un autre très
17
grand problème. Les réseaux sociaux poussent à
nous montrer sous la forme de notre MOI idéal,
une vision fantasmée de nous même qui ne nous
représente non pas tel que nous sommes mais tel
que nous voudrions être… C’est un problème
présent chez les garçons mais …. surtout chez
les lles. La comparaison sociale altère l’estime de
soi qui baisse proportionnellement à l’usage des
réseaux sociaux.
À 10 ans, 3 petites lles sur 4 aiment leur reet
dans le miroir, elles ne sont déjà plus que 1 sur 3
à 13 ans. Pire, entre 13 et 15 ans, 1 lle sur 3 a
honte de son apparence. Le premier ltre pour
améliorer son apparence est utilisé en moyenne à
10 ans et demi. 63% des lles qui passent plus de
2 heures par jour sur les réseaux sociaux se
trouvent plus laides que les autres… Cela peut
générer de la dépression et de l’anxiété chez les
utilisateurs chroniques pouvant parfois conduire
à des comportements très dangereux, (suicides,
mutilations etc.) et très souvent une altération
profonde de l’image de soi.
En effet, sur les réseaux sociaux, chacun partage
les meilleures parties de sa vie et le cerveau
humain est ainsi fait que nous nous comparons
sans arrêt aux autres…
Dans un milieu restreint, la comparaison est
source de progrès et de remise en question, mais
quand cette comparaison se fait avec des milliers
de personnes elle est le plus souvent source
d’angoisses et de frustration. Nous comparons
alors tous ces merveilleux moments vécus par
d’autres à tous les aspects négatifs de notre
propre vie. Pourquoi ne suis-je pas aussi belle ?
pourquoi ma vie est-elle si nulle ? etc…
Vous pensez que nos ados exagèrent ? Pas du tout
en fait. Le cerveau d’un ado est coupé en deux.
Une partie qui gère les émotions qui est
totalement mature et fonctionnelle et qui tourne
à 100%. Une seconde partie, la partie pré frontale,
celle qui gère le CONTRÔLE des émotions, celle
qui raisonne, celle qui rééchit, elle n’est pas
terminée du tout. Elle ne le sera pas avant l’âge de
25 ans ! Et elle n’arrive pas à gérer le ot
d’émotion qui assaille notre jeune. C’est
pourquoi les adultes disent souvent : « les ados
font n’importe quoi »… C’est parce-que ce sont
les émotions qui dominent.
Sans s’en rendre compte, nos jeunes peuvent
également partager des informations personnelles
telles que leur adresse, des photos de leur
chambre, leur numéro de téléphone ou l’adresse
de leur école. Cette divulgation de données
personnelles peut les rendre vulnérables à la
fraude en ligne, au vol d'identité ou même à des
agressions physiques.
Ils peuvent entrer en contact avec des personnes
inconnues, dangereuses, parfois des prédateurs
sexuels.
Tous types de contenus sont librement
accessibles, violence, sexe, drogues, des
penchants qui pourront le cas échéant être
accentués par ces inuences négatives… Voici un
bien sombre tableau n’est-ce pas ?…
Mais que pensent les créateurs de ces réseaux
sociaux ? Après tout, ils ont des enfants eux-aussi
non ?
Sean Parker, Ancien Président de Facebook disait
en novembre 2017 : "Le processus de réexion
qui a conduit à la création de ces applications était
de savoir : Comment pouvons-nous consommer
autant de votre temps et de votre attention
consciente que possible ? puis il a ajouté : « Dieu
sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants »
Chamath Palihapitiya, Vice-Président chargé de la
croissance de l’audience chez Facebook, déclarait
en 2017 lors d’une conférence à Standford, « Je
peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne
sont pas autorisés à utiliser cette merde ! »
18
Bill Gates n’a pas donnée de téléphone à ses
enfants avant l’âge de 15 ans…
Steve Jobs interdit l’iPad à ses enfants, il ne sont
pas autorisé à posséder cet appareil qu’il a lui-
même conçu… Steve Jobs disait « Nous limitons
la quantité de technologies que nos enfants
utilisent à la maison… »
Luc Julia, un français, le Papa de SIRI, cone que
dans la Silicon Valley, tous les enfants des patrons
de la High Tech n’ont pas accès aux réseau ni aux
écrans, et qu’ils vont dans des écoles spécialisées
sans ordinateur !
Si les parents de la Silicon Valley sont si prudents
c’est pour de bonnes raisons. Ce n’est pas pour
rien que les cadres et ingénieurs de la Silicon
Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles
Waldorf sans technologie.
Par exemple, les fondateurs de GOOGLE, Sergey
Brin et Larry Page, Jeff Bezos d’AMAZON, Jimmy
Wales (WIKIPEDIA), sont allés dans des écoles
sans technologie. Et j’ai envie de dire SANS
COMMENTAIRE ….
Si certains sont encore en poste, d’autres ont
quitté ces industries et sont aujourd’hui’ des
repentis qui tentent de lutter contre leurs propres
créations.
Par exemple, savez-vous qui est Aza Raskin ? C’est
l’inventeur de l’innite scroll… Délement inni
en français. [explications]
Il a calculé combien de temps son invention faisait
perdre à l’humanité. Selon lui, c’est l’équivalent
de 200 000 vies par jour… Si vous voulez en
savoir plus sur ces repentis du numérique, je vous
invite à regarder le documentaire « Derrière nos
écrans de fumée », disponible sur Netix.
Certains professionnels de l’addiction ont des
propos beaucoup plus durs pour tenter de nous
faire comprendre à quel point c’est dangereux !
—Mandy Saligari, une célèbre addictologue
britannique dit : « Quand vous donnez a votre
enfant, une tablette ou un smartphone, en réalité
c'est comme si vous lui donniez une bouteille de
vin ou un gramme de cocaïne »
Les Jeux Vidéo
Vaste sujet ! On entend tout et n’importe quoi sur
les jeux vidéos. Evidemment, les jeux vidéos
n’échappent pas à tous les désagréments dont on
vient de parler. Temps excessif qui vient grignoter
sur le reste, troubles du sommeil, trouble de
socialisation, dépendance. Il faut noter que
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a
reconnu le Trouble du jeu vidéo (Gaming
Disorder) comme une pathologie à part entière à
l’été 2018.
Cependant, comme pour tous les autres usages
numériques, que ce soit en terme de temps
d’utilisation ou de contenu, il faut faire preuve de
bon sens.
Une des premières choses à prendre en compte
quand il s’agit des jeux vidéos, c’est de respecter
la signalétique et les âges prescrits. Ça parait
évident, mais de nombreux parents laissent leurs
enfants jouer à des jeux qui ne sont pas adaptés !
« Oui mais tu sais, mon copain il y joue lui.. donc
je peux y jouer moi aussi… »
Certains jeux vidéos donnent accès à des
contenus violents voire ultra violent, sexuels,
effrayants, etc…
Le respect de l’âge est ici primordial et il est
important que les parents respectent les
étiquettes et surtout qu’ils se documentent un
minimum sur le contenu de ces jeux avant de
laisser leurs progéniture jouer avec.
Le Docteur Olivier Revol, chef de service de
Psychopathologie du développement de l’enfant
au CHU de Lyon parle d’un jeu qui fait fureur
19
parmi nos ados et nos enfants : FORTNITE. Il dit :
« Je n’ai jamais vu un jeu aussi addictogène,
Fortnite, c’est un jeu parfait pour rater une année
scolaire ».
C’est un jeu interdit aux moins de 12 ans. Les
enfants sont scotchés à ce jeu. C’est beau, c’est
addictif, ça use de tous les principes addictogènes
dont nous savons parlé. Et c’est aussi quelque
chose de plutôt violent… Attention les jeunes
enfants de moins de 12 ans, fermez les yeux.
[Courte séquence vidéo].
Vous ne rêvez pas, ce bien sont deux joueurs qui
s’acharnent à coup de pioche sur un troisième
pour le tuer et le dépouiller de ses biens. Et nos
enfants peuvent y jouer dès 12 ans.
Un autre jeu pour lequel je ne montrerai pas
d’image, c’est GTA V. Sans aucun doute un des
jeux les plus violents auxquels s’adonnent nos
enfants. Interdit au moins de 17 ans en France (18
aux États-Unis) c’est un mélange de sexe, de
drogue et d’ultra violence dans lequel on passe
ses journées à tuer et à violer tout ce qui bouge…
On peut aussi y piloter un tank en pleine ville ou
tuer une prostituée à coups de marteau… Je vous
laisse imaginer l’impact sur un cerveau adolescent
en pleine construction.
Bien entendu, tous les enfants qui jouent à des
jeux vidéos ne deviennent pas des montres, mais
il est évident que si un gamin passe plusieurs
heures par jour à tabasser d’autres personnages, il
y a de gros risques qu’une certaine forme
d’agressivité puisse se manifester dans la vraie vie.
Il faut se rappeler que l’enfant IMITE pour
grandir…
Dans un registre plus léger, il y a tous ces petits
jeux qui ont envahi les Smartphones. Candy
Crush et autre Royal Match ! Il existe des milliers
de références ! Ces petits jeux sont parfaits pour
exploiter tous nos biais et toutes nos faiblesses
pour nous rendre accro !
Ils sont gratuits, il nous poussent à enchainer les
niveaux, en nous donnant tout ce que notre
cerveau adore : des objectifs, des récompenses,
des bonus limités dans le temps qu’on ne veut
surtout pas gaspiller, etc… Grace à un algorithme
super efcace, le jeu s’adapte au fur et à mesure
que vous jouez et module la difculté pour ne pas
vous décourager.. Et vous vous retrouvez
rapidement à passer des heures dessus… Ces
jeux se rémunèrent soit sur la publicité qui vient
vous interrompre toutes les 5 minutes (et qu’on
ne maîtrise pas) ou sur les contenus additionnels
vendus en ligne pour progresser plus
rapidement…
Attention aux dépenses imprévues
J’ai du choisir les thèmes à développer dans cette
conférence car nous n’avons pas assez de temps
pour aborder tous les sujets, ce que nous
pourrons faire dans le débat qui va suivre. Mais on
peut parler rapidement des problèmes de
sommeil et des endormissement retardés. Vous
avez tous entendu parler de la lumière bleue
émise par les écrans et qui perturbe la production
de mélatonine et donc l’endormissement. (on
l’appelle aussi l’hormone du sommeil). CAR le
sommeil est très important. Si on touche au
sommeil, on touche à tout. La croissance, la
maturation cérébrale, le développement et la
préservation des capacités cognitives. Et on sait
que les écrans sont une des premières cause du
décit de sommeil chez les jeunes. (et aussi chez
de nombreux adultes …).
Les problèmes de vue et de l’épidémie de myopie
qui se répand dans le monde entier (normal à
force de regarder un écran à quelques centimètres
de nos yeux, sans plus jamais regarder au loin,
l’œil perd sa faculté d’accommodation).
Ou encore Les problèmes liés à la sédentarité qui
s’installe parallèlement à une addiction aux
écrans. La fondation pour la recherche cardio-
vasculaire de l’Institut de France parle d’une
20
bombe à retardement chez les ados dont les
performances physiques sont en chute libre.
Hausse des diabètes de type 2 (2% par an) ainsi
qu’une augmentation de presque 20% des enfants
en situation d’obésité.
Aujourd’hui Il est important de prendre
conscience du problème. Les écrans ne sont pas
mauvais en soit, ils sont une incroyable fenêtre
ouverte sur le monde. Mais ce monde est à visiter,
à sentir, à toucher, il faut passer au delà de la
fenêtre, consacrer plus de temps au réel, plus de
temps à l’humain. Si on y prend pas garde, ces
outils font de nous des esclaves et pas des maitres.
Il faut redonner sa place à notre téléphone ou à
notre tablette. Un outil à notre service, au service
de notre imaginaire, un outil pour travailler, un
outil pour nous rapprocher.
Alors c’est quoi la solution ? Y a t-il une solution ?
Pour les tout petits, tout le monde est d’accord. Il
faut absolument bannir les écrans avant 3 ans et
ne pas dépasser 15 minutes par jour entre 3 et 6
ans, accompagnées. Le petit enfant n’a
absolument pas besoin de ces outils numériques
et il lui feront plus de mal que de bien. En tant
que parent, il faut absolument donner l’exemple
et ne pas utiliser d’écran en présence d’un tout
petit. Ça concerne aussi la TV en arrière plan.
Même si le tout petit ne la regarde pas, son
attention est en permanence attirée par l’écran et
ralentira son développement.
Pour les enfants, pas de téléphone avant 15 ans est
une bonne idée, même si elle n’est pas du tout
mais alors pas du tout facile à mettre en œuvre…
Le pédiatre Serge Tisseron a émis les célèbres
recommandations 3 6 9 12. C’est un bon guide,
mais c’est toutefois assez difciles à mettre en
œuvre dès lors que la famille comporte plusieurs
enfants d’âge différents.
La psychologue Clinicienne Sabine Duo a créé la
signalétique 4 pas et s’applique facilement pour
tous les enfants :
PAS d’écran le matin avant d’aller à l’école,
l’attention dont dispose l’enfant est limitée, en
quelques minutes d’écran, sa réserve peut être
consommée pour la journée.
PAS d’écran pendant les repas, privilégiez ses
moments pour les échanges, pour petits et grands
PAS d’écran avant de se coucher pour éviter les
problèmes de sommeil (lumière bleue,
mélatonine, etc.)
PAS d’écran dans la chambre ! Vous (parents)
devez contrôler le temps qu’il y passe mais aussi
et surtout les contenus… Avec un écran dans la
chambre, c’est impossible (le contrôle parental
avec des coupures programmées est une solution
envisageable). LA chambre doit pouvoir
également lui permettre d’apprendre à rester seul
et à faire travailler son imaginaire.
Les écrans sont évidemment des outils
extraordinaires. Mais comme tous les outils, ils
doivent être bien utilisés. Il est désormais
convenu que coner un écran à un enfant en bas
âge ne lui apporte absolument rien, si ce n’est des
effets délétères. Les écrans c’est comme des
bonbons pour le cerveau.
En tant que parent, vous ne laisseriez pas votre
enfant manger de la mousse au chocolat en libre
service et à volonté toute la journée ? N’est-ce pas.
Traitez les écrans de la même manière…
Après, tout est une question d’équilibre.
Il est important également que les adultes parents
prennent conscience de leurs propres addictions
an de ne pas y succomber devant les enfants. Et
notamment pour les tout-petits, il est impératif de
ne pas laisser un écran s’interposer entre vous et
l’enfant. Rappelez vous de l’expérience Still
Face… C’est ce qui se produit à chaque fois que
votre névé cherche votre regard qu’il ne trouve
21
pas car il est braqué sur votre écran. Documentez
vous sur la téchnoférence !
Les enfants imitent, et il est toujours plus difcile
de réguler chez un enfant un comportement si le
parent est lui-même soumis à un usage compulsif
des écrans.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur le sujet,
nous avons mis à votre disposition sur le site
Internet de l’association un grand nombre de
liens vers des études scientiques, de la
documentation et des émissions de qualité qui
expliquent le problème. Je peux également vous
conseiller quelques ouvrages très complet sur le
sujet comme :
La fabrique du crétin digital : les dangers des
écrans pour nos enfants. Un livre écrit par Michel
Desmurget, docteur en neuroscience à l’INSERM.
Vous y trouverez plus de 1200 références
scientiques attestant de l’état de la science sur le
sujet des écrans.
Le docteur Anne-lise Ducanda a lancé une alerte
sur Youtube en 2017. Elle est médecin en PMI
(Protection maternelle et Infantile). Elle a
rapidement fait le lien entre les problèmes des
enfants qu’elles recevait et la surexposition aux
écrans. Depuis elle est sollicitée de toutes parts
pour faire des conférences an d’informer les
familles sur les dangers des écrans. Elle a écrit un
livre que je vous recommande : Les tout-petits face
aux écrans, l’épidémie silencieuse.
Enn dans la presse récente, je vous conseille ces
deux articles qui mettent l’accent sur les
difcultés de nos ados dans l’usage compulsif et
problématique des réseaux sociaux.
Vous pouvez consulter ces articles ainsi que
d’autres documents sur la table qui a été placée à
l’entrée de la salle.
Après quelques minutes de pause, je vous
propose maintenant de démarrer le débat et
d’échanger avec vous sur ce sujet MERCI.
22
23
Partie 2
Sources et documentation
24
États, Administrations & Collectivités
CONSEILS & PRÉVENTION
Proposition de loi relative à la prévention de l’exposition excessive des enfants
aux écrans
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0909_texte-adopte-commission.pdf
Quand les enfants vont mal, comment les aider ? Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance
et de l’Âge
https://www.hcfea.fr/IMG/pdf/hcfea_sme_synthesecourte_13032023.pdf
Les 1000 premiers jours, tout commence
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-1000-premiers-jours.pdf
L’enfant, l’adolescent, la famille et les écrans Appel à une vigilance raisonnée sur les
technologies numériques
https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/appel_090419.pdf
Droits numériques des mineurs : la CNIL publie les résultats du sondage et de la
consultation publique
cnil.fr/fr/droits-numeriques-des-mineurs-la-cnil-publie-les-resultats-du-sondage-et-de-la-consultation-publique
Parents, enfants, et numérique (étude de l’UNAF)
https://www.unaf.fr/ressources/etude-exclusive-parents-enfants-numerique/
La parentatlité à l’épreuve du numérique (UNAF)
https://www.unaf.fr/ressources/la-parentalite-a-lepreuve-du-numerique/
SOMMEIL
Sommeil - Un carnet pour mieux Comprendre - Institut National du Sommeil et de la
Vigilance
https://institut-sommeil-vigilance.org/bibliotheque-de-supports/
SANTÉ
Nos ados : des capacités physiques en net déclin
http://www.fondation-recherche-cardio-vasculaire.org/nos-ados-des-capacites-physiques-en-net-declin/
25
Articles de presse (papier et numérique)
LES ÉCRANS
Les vrais dangers des écrans (article et vidéo)
https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-vrais-dangers-des-ecrans-28-08-2019-2332135_1924.php
Dopamine… de rien : comment les écrans captent l’attention (de nos enfants)
https://www.mon-enfant-et-les-ecrans.fr/dopamine-de-rien-comment-les-ecrans-captent-lattention-de-nos-enfants/
Anne-Lise Ducanda, pédiatre : « Quand un écran s’allume, un enfant s’éteint »
https://lesprosdelapetiteenfance.fr/vie-professionnelle/paroles-de-pro/rencontres/anne-lise-ducanda-pediatre-quand-un-ecran-sallume-un-
enfant-seteint
La surexposition aux écrans est un véritable éau !
https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/usages-et-style-de-vie/alertez-les-bebes-la-surexposition-aux-ecrans-est-un-veritable-eau/
Effets des écrans: que dit la science?
https://www.quebecscience.qc.ca/sante/effets-ecrans-que-dit-la-science/
Étude : les habitudes de divertissement de nos enfants inquiètent
https://www.presse-citron.net/etude-habitudes-divertissement-enfants-inquietent/
Vos jeunes enfants face aux écrans
https://lebonusagedesecrans.fr/les-ecrans-et-votre-entourage/jeunes-enfants-ecrans/
Les écrans représentent-ils un danger pour nos enfants ?
http://gammacoachinghypnose.com/les-ecrans-representent-ils-un-danger-pour-nos-enfants
Les enfants d'âge préscolaire utilisent des applications destinées aux adultes, selon une
étude (English)
https://edition.cnn.com/2020/06/01/health/children-screens-adult-apps-wellness/index.html
Trop d’écrans : un impact sur le plan, psychologique et social
https://lebonusagedesecrans.fr/essentiel-a-savoir/consequences-usage-excessif/
Semaine du cerveau : l'impact des écrans en question
https://information.tv5monde.com/international/semaine-du-cerveau-limpact-des-ecran-en-question-31314
Les écrans détruisent-ils le cerveau de nos enfants ?
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/enfant-ecrans-detruisent-ils-cerveau-nos-enfants-44207/
Stop aux écrans avant 3 ans !
https://santezvousbien.com/stop-aux-ecrans-avant-3-ans/
L'abus d'écrans modierait le cerveau des enfants
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/trop-d-ecrans-modierait-le-cerveau-des-enfants_130124
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ÉCRANS ET ADDICTIONS
Addiction aux smartphones : on vous dit tout !
https://www.phonandroid.com/addiction-smartphones-on-vous-dit-tout.html
Troubles du jeu vidéo (OMS)
https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/gaming-disorder
L'héroïne numérique : Comment les écrans transforment les enfants en drogués
psychotiques (English)
https://nypost.com/2016/08/27/its-digital-heroin-how-screens-turn-kids-into-psychotic-junkies/
Donner un smartphone à son enfant, c'est comme lui donner un gramme de cocaïne,
afrme un expert en toxicomanie. (English)
https://www.independent.co.uk/news/education/education-news/child-smart-phones-cocaine-addiction-expert-mandy-saligari-harley-street-
charter-clinic-technology-teenagers-a7777941.html
Enfants addicts aux écrans, quelle attitude adopter ?
https://www.cnetfrance.fr/news/enfants-addicts-aux-ecrans-quelle-attitude-adopter-39790241.htm
La nomophobie. Souffrance 2.0
https://www.eleasante.com/post/la-nomophobie-souffrance-2-0
RÉSEAUX SOCIAUX
TikTok modie le comportement de toute une génération (english)
https://medium.com/invisible-illness/tiktok-is-altering-the-behavior-of-an-entire-generation-576d38a8d1d5
Réseaux sociaux : pourquoi nous présentons-nous sous une autre identité ?
https://www.psychologies.com/Actualites/Tech-et-medias/Reseaux-sociaux-pourquoi-nous-presentons-nous-sous-une-autre-identite
Réseaux sociaux : pourquoi nous envions la vie des autres
https://www.psychologies.com/Culture/Ma-vie-numerique/Articles-et-Dossiers/Reseaux-sociaux-pourquoi-nous-envions-la-vie-des-autres
TikTok appartient à une société chinoise. Alors pourquoi ça n'existe pas là-bas ?
https://edition.cnn.com/2023/03/24/tech/tiktok-douyin-bytedance-china-intl-hnk/index.html
Comment les réseaux sociaux accentuent l’enfermement dans ses idées ?
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/04/24/comment-les-reseaux-sociaux-accentuent-l-enfermement-dans-ses-idees_5289874_
4408996.html
TikTok : et si la Chine protégeait mieux ses enfants que nous ?
https://www.lepoint.fr/societe/tiktok-et-si-la-chine-protegeait-mieux-ses-enfants-que-nous-27-01-2023-2506466_23.php
Les réseaux sociaux sont-ils une menace pour la démocratie ?
https://law.stanford.edu/press/is-social-media-a-threat-to-democracy/
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TECHNOFÉRENCE
«Quand le parent utilise son téléphone il n’est plus disponible pour son enfant»
https://www.legaro.fr/vox/societe/quand-le-parent-utilise-son-telephone-il-n-est-plus-disponible-pour-son-enfant-20210302
Quels risques pour les échanges Parents-Enfants ?
https://www.jouepenseparle.com/?p=1803
La «technoférence» perturbe le développement des bébés
https://blogs.letemps.ch/emily-turrettini/2019/09/01/la-technoference-perturbe-le-developpement-des-bebes/
La technoférence parentale : quand les écrans font écran à la relation
https://www.parentalite-positive.com/index.php?t1=page&t2=article&id_article=60
La technoférence: Quand la techno interfère dans nos relations
https://pausetonecran.com/la-technoference-quand-la-techno-interfere-dans-nos-relations/
Technoférence : quand les écrans impactent les interactions parents-enfants
https://lesprosdelapetiteenfance.fr/bebes-enfants/sante-prevention/dossiers-santeprevention/technoference-quand-les-ecrans-impactent-
les-interactions-parents-enfants
Certains parents privilégient leur smartphone à leurs enfants !
https://www.phonandroid.com/parents-preferent-smartphone-leurs-enfants.html
LE CERVEAU
Comment le cerveau grandit avec l’âge
https://sante.legaro.fr/article/comment-le-cerveau-grandit-avec-l-age/
Les 5 âges du cerveau
https://www.pleinevie.fr/sante/cerveau/les-5-ages-du-cerveau-6642.html
Plasticité cérébrale : 4 clés sur le développement du cerveau de l’enfant
https://mykidemoi.fr/la-plasticite-cerebrale/
Le circuit de la récompense - Planet Vie
https://planet-vie.ens.fr/thematiques/animaux/systeme-nerveux-et-systeme-hormonal/le-circuit-de-la-recompense
Des chercheurs américains précisent les dégâts causés par les écrans sur le cerveau des
enfants
https://www.francetvinfo.fr/sante/enfant-ado/video-des-chercheurs-americains-precisent-les-degats-causes-par-les-ecrans-sur-le-cerveau-
des-enfants_4099973.html
Neurosciences : l’impact des écrans sur le cerveau
https://www.psychologies.com/Culture/Ma-vie-numerique/Articles-et-Dossiers/Les-ecrans-les-eteindre-ou-les-apprivoiser/Neurosciences-l-
impact-des-ecrans-sur-le-cerveau
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Articles scientifiques et de Vulgarisation
SOMMEIL
MÉLATONINE - Au lit ! C’est quoi la mélatonine ? (INSERM)
https://www.inserm.fr/c-est-quoi/au-lit-cest-quoi-la-melatonine/
SOMMEIL - Faire la lumière sur notre activité nocturne
https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/
CERVEAU
Le cerveau en développement à l'ère numérique : Un examen approfondi des corrélats
structurels et fonctionnels du temps passé devant un écran à l'adolescence (English)
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2021.671817/full
Tendances de l'utilisation du temps d'écran chez les enfants pendant la pandémie de
COVID-19, de juillet 2019 à août 2021 (English)
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2801457
Associations entre l'utilisation des médias sur écran et l'intégrité de la matière blanche du
cerveau chez les enfants d'âge préscolaire
https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/article-abstract/2754101
Le temps d'écran pourrait changer la structure du cerveau des tout-petits
https://tout-petits.org/actualites/2019/temps-d-ecran-structure-du-cerveau/
Associations entre l'utilisation d'écrans par les enfants, les marqueurs
d'électroencéphalographie et les résultats cognitifs (English)
https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2800776
Addiction par stimulation des neurones dopaminergiques mésolimbiques
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2016/08/medsci2016328-9p692/medsci2016328-9p692.html
Être parent d'enfants à l'ère des écrans (English)
https://www.pewresearch.org/internet/2020/07/28/parenting-children-in-the-age-of-screens/
Les jugements de personnalité basés sur ordinateur sont plus précis que ceux faits par les
humains
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1418680112
29
Annuaire Internet pour s’informer
Le site du docteur Anne-Lise Ducanda :
https://anneliseducanda.fr/
Le site de Sabine Duo
http://www.sabineduo.fr/
CoSE - Collectif surexposition écrans
https://www.surexpositionecrans.org/
Lève les yeux pour la reconquête de l’attention
https://www.levelesyeux.com/
ScreenPeace
https://screenpeace.org/
Campagne d’information sur le bon usage des écrans
https://lebonusagedesecrans.fr/
La page Wikipédia sur Michel Desmurget
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Desmurget
Le Blog de Serge Tisseron
https://sergetisseron.com/
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Vidéos informatives
MICHEL DESMURGET (chercheur français spécialisé en neurosciences cognitives)
2021 - Michel DESMURGET - Les écrans font-ils écran à la compréhension ?
https://www.youtube.com/watch?v=a96ONLTttpI&ab_channel=LesControversesdeDescartes
ANNE-LISE DUCANDA (médecin généraliste, Spé. Développement de l'enfant)
L’appel du docteur DUCANDA - Les écrans : un danger pour les enfants de 0 à 4 ans
https://www.youtube.com/watch?v=9-eIdSE57Jw&t=506s&ab_channel=DocteurDucandaetDrTerrassePMI
Conférence Dr. Anne-Lise Ducanda, l'enfant et le numérique
https://www.youtube.com/watch?v=Yz5jtLLsaJ8&ab_channel=EnsemblepourlaPetiteEnfance
Enfance : les liens en danger - Anne-Lise Ducanda - TEDxIssylesMoulineaux
https://www.youtube.com/watch?v=5wOkyPvEKhc&ab_channel=TEDxTalks
Famille 2.0 : comment gérer les écrans avec les enfants de 0 à 18 ans ?
https://www.youtube.com/watch?v=hObS8RezWoI&ab_channel=EspaceMend%C3%A8sFrance
SABINE DUFLO (psychologue clinicienne)
Sabine DUFLO : « Bébé, enfant, ado et écrans: l’effet triple A »
https://www.youtube.com/watch?v=yDf32Bp2bSM&ab_channel=AlerteEcran
RÉSEAUX SOCIAUX
Réseaux sociaux : ux à lier
https://www.youtube.com/watch?v=G1_ryVCLWoc&ab_channel=DataGueule
Comment TikTok a ba*sele cerveau d'une generation
https://www.youtube.com/watch?v=FALDuZ5pPxc&t=48s&ab_channel=L%C3%A9oDuff
Les courts-métrage d’ARTE sur la Dopamine
https://www.youtube.com/playlist?list=PL8Ax_z5vzz8JveM9VetLiZ3LPtFsttW
Comment les réseaux sociaux nous manipulent (et on voit rien)
https://www.youtube.com/watch?v=aui8dwEaUGQ&ab_channel=LudoSalenne
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REPORTAGES ÉCRANS
Enfants et écrans : les effets néfastes d'un usage excessif FRANCE 24
https://www.youtube.com/watch?v=ND2gKk-K1pE&t=34s&ab_channel=FRANCE24
Quand les écrans sont une drogue (3 min)
https://www.youtube.com/watch?v=ADpS6oK5zH4&ab_channel=FranceTVLondres
Assemblée Nationale - 06/03/2023 Prévention de l'exposition excessive des enfants aux
écrans (suite) (2ème séance)
https://www.youtube.com/watch?v=hewcs5XSYHM&ab_channel=Vid%C3%A9osdel%27Assembl%C3%A9enationale%28nonofciel%29
Ecrans : Les dangers sur nos enfants
https://www.youtube.com/watch?v=i14H0zuWiv0&t=69s&ab_channel=DocumentaireSoci%C3%A9t%C3%A9
Écrans : un véritable danger pour les tout-petits! - 36.9°
https://www.youtube.com/watch?v=Mj25QCt1pn0&t=489s&ab_channel=36.9
Envoyé spécial. L'addiction aux écrans : "héroïne numérique"
https://www.youtube.com/watch?v=DyK4vxbAmwQ&ab_channel=Envoy%C3%A9Sp%C3%A9cial
Sarah-Jayne Blakemore : les rouages mystérieux du cerveau adolescent (English)
https://www.youtube.com/watch?v=6zVS8HIPUng&ab_channel=TED
The Neuroanatomical Transformation of the Teenage Brain: Jill Bolte Taylo (English)
https://www.youtube.com/watch?v=PzT_SBl31-s&ab_channel=TEDxYouth
Teen Brains Are Not Broken | Roselinde Kaiser, Ph.D. | TEDxBoulder (English)
https://www.youtube.com/watch?v=ZQUBFgenMXk&ab_channel=TEDxTalks
Expérience du visage impassible (Still Face Experiment)
https://www.youtube.com/watch?v=OgzWqcsA21I&ab_channel=LesSupersParents
Les IRM montrent que le temps passé devant un écran est lié à un développement cérébral
plus faible chez les enfants d'âge préscolaire (English)
https://edition.cnn.com/2019/11/04/health/screen-time-lower-brain-development-preschoolers-wellness/index.html
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Association Le-Partage
Notre association a vu le jour le 30 juin 2016, elle a pour
objet de :
Sensibiliser les adhérents et les personnes intéressées à
des actions humanitaires dans une optique d’échange
et de développement de projets caritatifs ;
Concrétiser des projets à caractère éducatifs et/ou
caritatifs ;
Promouvoir les langues pour tous dans l’agglomération
montargoise ;
Organiser des cours de langue française pour les non
francophones ;
Accompagner les enfants dans leur cursus scolaire
(soutien scolaire,…) ;
Partager et échanger autour des différentes cultures qui
nous entourent.
Pour en savoir plus : https://le-partage.org/
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